METZ (AFP) - Le FC Metz a annoncé mardi avoir déposé plainte contre une demi-douzaine de supporteurs, dont certains sont identifiés, à la suite de propos et de gestes à connotation nazie survenus à la fin du match à Lyon samedi, lors de la 26e journée de L1.
Après des incidents rapportés par les stadiers, "nous avons décidé de porter plainte avec constitution de partie civile" en invoquant l'article L332-7 du code du sport, a indiqué le directeur de la sécurité du stade Saint-Symphorien Jacky Ancel lors d'une conférence de presse. Cet article punit d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende au maximum le fait d'introduire, de porter ou d'exhiber dans une enceinte sportive, lors du déroulement ou de la retransmission en public d'une manifestation sportive, des insignes, signes ou symboles rappelant une idéologie raciste ou xénophobe.
"Je suis soutenu par le président qui m'a donné des directives bien précises. Notre but est d'éradiquer cette vague de violence verbale", a ajouté le dirigeant. Selon Jacky Ancel, à la fin du match, "lorsque des joueurs messins sont allés près du carré réservé aux supporteurs messins pour leur offrir les maillots qu'ils portaient avant la rencontre et qui comportaient une inscription contre le racisme, certains individus ont rejeté ces maillots et fait quelques gestes ou affiché des attitudes à connotation nazillonnes". "Il y a eu un bras tendu, un +Zieg heil+ et une chanson" (nazie), a rapporté le directeur de la sécurité. Dans la tribune, parmi les supporteurs officiels, il y avait un petit groupe d'une trentaine de supporteurs d'un groupe non officiel appelé la Faction dont certains seraient les auteurs de ces gestes et propos à connotation nazie, selon les stadiers. Ils étaient venus à Lyon en affrétant un bus par leurs propres moyens, selon la même source. M. Ancel a précisé qu'il ne pouvait interdire l'accès au stade à d'éventuels supporteurs repérés à Lyon. "Il faut un support législatif ou administratif pour interdire l'accès au stade", a expliqué le responsable. La préfecture, contactée mardi soir, a indiqué ne pas être au courant de la plainte mais qu'elle en examinerait les tenants et aboutissants pour savoir quelles suites lui donner.
Source : AFP